21 décembre 2011 :
L'Etat ne renonce pas ! Le gouvernement sous l'égide du ministre des transports a organisé une table ronde en milieu de semaine pour relancer son projet de liaison directe CDG Express.
''D'ici à la fin février, le préfet de Région va recueillir les contributions des principaux opérateurs intéressés - RFF, la SNCF, la RATP, Aéroports de Paris...et proposer une solution pour le 15 mars 2012''. L'idée étant de prendre une décision avant les échéances électorales du printemps 2012.
Dans l'hypothèse de ce nouveau projet, espérons que cette fois-çi il ne partira pas de la gare de l'Est ?
Pour en savoir plus, se reporter à l'article du Moniteur :
...La suite au prochain numéro !
Novembre 2011 :
Nous venons de l'apprendre (dépêche du 9 novembre 2011), Vinci qui avait été désigné pour la construction, l'exploitation et la maintenance de la ligne CDG Express vient de renoncer !
En juillet dernier sur la base de nouvelles sources, nous indiquions que le projet semblait être enterré (voir article ci-dessous).
Faute de garanties sur le financement et en raison de la concurrence du projet de ligne Grand Paris Express, le concessionnaire a préferé prendre les devants et mettre les pouvoirs publics devant leurs responsabilités.
Selon une source bien informée "le projet n'est pas réalisable en l'état''.
De son côté, le gouvernement ne semble pas vouloir renoncer au projet et devrait réunir d'ici quelques semaines une table ronde avec toutes les parties concernées par le dossier en y incluant cette fois-ci d'autres partenaires potentiels comme la RATP, la Chambre de Commerce et d'Industrie....
Espérons que ce projet qui représente une menace sérieuse pour l'aménagement Paris Nord Est ne voit jamais le jour ! A Suivre.
Le projet et le tracé de CDG Express dans sa version actuelle
Les dernières informations (juillet 2011) :
Officiellement, la ligne CDG Express est ''toujours d'actualité", mais officieusement, le projet 100% privé (Groupe Vinci) semble enterré.
Pour relancer le projet, un partenariat ''public privé'' dans lequel l'Etat porterait une partie du risque financier est à l'étude ! Une décision est attendue cet automne.
Comme le projet est en stand by depuis plus d'un an (voir article ci-dessous sur l'offre Vinci) et que la nature a horreur du vide, la RATP vient de proposer un projet alternatif qui consiterait à associer la SNCF pour la réalisation d'une ligne directe entre la gare du Nord (au lieu de la gare de l'Est) et l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Ce dernier projet, officialisé le 22 juin dernier par la RATP, serait moins coûteux que le CDG Express car il utiliserait une partie des infrastructures du RER B et permettrait de capter directement les voyageurs en provenance du Thalys et de l'Eurostar, ce qui n'est pas possible à partir de la gare de l'Est...
Pour le moment, l'Etat, face à cette nouvelle proposition, n'a pas encore réagi mais semble toujours vouloir privilégier un tracé à partir de la Gare de l'Est.
Il faut préciser que l'impact de la crise économique et les récentes annonces en matière de liaison de transports pour le Grand Paris ont contribué à modifier la donne.
De plus, le montage financier envisagé par Vinci et ses partenaires (Caisse des Dépôts, AXA et Keolis) est loin d'être bouclé au regard d'un investissement qui dépasserait le milliard d'euros, en nette progression par rapport au premier chiffrage de 640 millions € (250 millions € sont estimés pour le projet de la RATP).
Un gros bémol cependant pour le projet de la RATP, c'est le risque de saturation de la gare du Nord, précisément point de départ des Thalys et Eurostar déjà cités.
Pour l'ASA PNE, la proposition de la RATP semble la plus judicieuse. Son tracé est plus simple, plus logique et évite les emprises sur lesquelles des projets d'aménagements urbains sont prévus sur les territoires de Paris Nord Est.
D'une manière générale, ce projet dans son principe nous paraît très hasardeux (coût élevé, impact sur l'environnement...) et il serait préférable que les pouvoirs publics se consacrent plutôt à l'amélioration du RER B en réservant quelques rames supplémentaires à une liaison directe avec Roissy.
Rappellons que sur ce dossier CDG Express, la question de l'enfouissement de la ligne au niveau de la porte de la Chapelle est toujours posée et que la configuration actuelle du tracé si elle était maintenue aurait un impact désastreux en termes de nuisances et d'aménagements sur le secteur de la porte de la Chapelle.
Si le projet actuel en aérien depuis la gare de l'Est devait être finalement retenu, l'ASA PNE 18 se mobilisera pour que la ligne soit enfouie au niveau des secteurs de Chapelle Charbon et de la porte de la Chapelle.
Pour votre information, voici la vidéo en 3D que le ministère de l'Ecologie a mis en ligne sur le projet de tracé CDG Express :
http://www.gouvernement.fr/gouvernement/le-projet-de-trace-du-cdg-express
Quoiqu'il en soit, on n'en a pas fini de parler de ce projet de ligne ferroviaire directe entre Paris et Roissy...A ce jour, il paraît bien mal en point eu égard aux différentes surenchères observées et aux importantes sommes d'argent qu'il faudra mobiliser dans un contexte économique peu propice.
Suite du feuilleton cet automne !
Ce que nous écrivions en 2009/2010 sur le projet CDG Express
15 février 2010 : lettre à Valérie Pécresse
Dans son courrier à Valérie Pécresse, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ASA PNE 18 demande à la ministre et à la candidate aux prochaines élections régionales d'Ile de France de prendre position sur l'enfouissement de la ligne CDG Express au niveau de la porte de la Chapelle (Voir la lettre à la rubrique ''Campus Condorcet'').
L'étude de l'APUR et l'offre de VINCI :
AFP le 11 janvier 2010 : ...suite du dossier CDG Express
Après l'offre du groupe VINCI (vour article ci-dessous), L'APUR (L'Atelier Parisien d'URbanisme) vient de remettre les résultats de son étude sur l'enfouissement de la future liaison ferroviaire CDG Express à hauteur de la porte de la Chapelle. L'étude montre que l'enfouissement est possible et qu'une solution technique serait réalisable au moindre coût (15 millions d'euros, soit 2% du coût total estimé à 640 millions d'euros). La solution consisterait à enfouir la ligne à l'ouest de la porte de la Chapelle dans une tranchée couverte sous les boulevards des Maréchaux.
Ce qui précède est le contenu d'une lettre que le Maire de Paris vient d'envoyer au Premier Ministre en lui demandant de soutenir la proposition.
Reste à savoir si ce projet a encore une utilité depuis l'annonce d'un super métro qui le concurrencerait ! Affaire à suivre...
Pour plus d'informations sur le dossier de CDG Express, vous pouvez télécharger les études de l'APUR via le lien internet suivant :
http://www.apur.org/etude/cdg-express-amenagement-voies-ferroviaires-porte-chapelle
L'offre de VINCI de novembre 2009 :
Malgré de nombreuses incertitudes qui existent sur le projet de liaison express entre Paris et Roissy, le groupe VINCI, seul candidat à avoir répondu à l'appel d'offres lancé par l'Etat, a remis son offre définitive au gouvernement début novembre.
De nombreux experts jugent cette réalisation risquée pour le concessionnaire, dans la mesure où elle doit se faire sans subvention publique, avec des trains obligatoirement tirés par des locomotives SNCF.
Un risque qui s'était déjà accru le mois dernier, quand Christian Blanc, le secrétaire d'Etat chargé du Développement de la région capitale a présenté son projet de super métro couvrant toute l'agglomération parisienne avec une desserte pour Roissy.
Dans le contexte économique actuel, on imagine difficilement deux projets qui se concurrenceraient et dont les équilibres financiers restent à trouver !
Une autre question épineuse concerne le passage probable, si l'hypothèse de l'enfouissement n'est pas retenue, en viaduc aérien de CDG Express à la porte de la Chapelle (18e).
Comme nous en avons déjà parlé, la Mairie de Paris, soutenue par les associations riveraines, exige l'enfouissement de la ligne au niveau de la porte de la Chapelle. Sinon, ce serait ''l'enfer'' pour les habitants du quartier (bruit, pollution...) et tous les projets d'aménagements urbains prévus sur cette zone seraient compromis !
L'APUR, l'atelier d'urbanisme de la Ville de Paris vient justement de remettre une étude sur l'enfouissement qui envisage comme solution d'utiliser à cet endroit un tronçon de l'ancienne petite ceinture.
L'offre de VINCI pour être validée doit donc franchir de nombreux obstacles.
Dans l'hypothèse d'une concession attribuée début 2010, les travaux démarreront courant 2011 avec une perspective de mise en service de la ligne courant 2016.